Autrefois, disent les anciens, il ne s’écoulait pas une semaine sans qu’un événement extraordinaire ne vînt bouleverser un tant soit peu la monotonie du quotidien.
C’est ainsi qu’un vannier, revenant un jour du marché, rencontra un bouc errant au bord de la route, loin de toute habitation et pâturage.
Il l’attrapa et scruta les alentours dans l’espoir d’apercevoir la silhouette d’un hypothétique berger auquel l’animal aurait éventuellement faussé compagnie, mais son regard perçant de
montagnard ne rencontra que plaines, arbres, montagnes et collines.
Il décida alors de l’emmener chez lui et de l’y garder jusqu’à ce que son propriétaire se manifestât. Une demi-heure plus tard, il lui passait une corde autour du cou et l’attachait dans un coin
de sa maison.
Le soleil déclinait à l’horizon et s’apprêtait à disparaître derrière les cimes enneigées du Djurdjura.
Le vannier, à la lueur d’une lampe à huile achevait de tresser une corbeille promise à une voisine pour le lendemain ; ses deux enfants, blottis dans un coin, jouaient aux osselets pendant que leur mère, dans un autre coin, roulait du couscous, tout en lançant de temps à autre des regards fugaces teintés d’appréhension en direction du bouc.
C’était à la suite de l’un d’eux qu’elle vit l’horreur : L’une des pattes de devant du bouc se métamorphosa soudain en bras humain ! L’animal porta alors sa main à sa barbiche qu’il s’était mis à tirailler comme pour proférer une menace.
La femme se leva et, en proie à une indicible terreur cria :
-Vite, homme ! Fais sortir ce bouc de la maison ! C’est un démon…il vient de me menacer avec sa main !
-Calme-toi femme, répondit le mari, c’est seulement ton imagination qui te joue des tours !
La femme se calma, contempla longuement le bouc et alla se rasseoir, confuse et ne sachant que penser.
Le mari qui avait repris son travail, ricanait sous cape :
« Ah ! Les femmes ! Quelles créatures débiles ! »
Au bout de quelques instants, la femme risqua un autre coup d’œil et vit la créature récidiver son geste insolite.
Elle lança alors un de ces cris à faire sursauter les trépassés ; les enfants cessèrent de jouer et le père laissa choir corbeille et fibres végétaux avant
de s’écrier, agacé :
-Qu’y a-t-il femme ?
-Le b…bouc…il m’a encore m…mm…mm…menacée !
-Mais tu es devenue folle, femme !
-Sors-le ou c’est moi qui sortirai !
-Sors si tu veux, le bouc restera ici tant que son propriétaire ne s’est pas manifesté !
La femme prit alors ses deux enfants et alla passer la nuit chez une parente habitant non loin de là.
Les cimes enneigées avaient été dévorées depuis peu par les ténèbres. Le vannier, demeuré seul, s’apprêtait à se lever pour faire ses ablutions du soir
lorsqu’il vit le bouc s’approcher de lui…parler d’une voix qui semblait venir de très loin :
« Bonjour, homme ! »
La surprise fut si brutale et la terreur si intense qu’il tomba à la renverse ! Il se leva rapidement et courut jusqu’à la porte qu’il trouva fermée ! Son
cœur se mit à battre très fort : en partant, sa femme l’avait laissée ouverte ! Qui avait bien pu la fermer sans qu’il ne se rende compte ? IL n’eut pas le temps de se poser qu’autres questions ;
le bouc s’était approché de lui et lui avait demandé :
-Prends-moi dans tes bras, homme, et berce-moi !
-Te b… bercer ?
-Oui. Et ne t’arrête que quand je te le dirai ! Ne pouvant ni s’enfuir, à cause de la peur qui le paralysait, ni envisager un combat insensé avec un démon,
le malheureux vannier se résignant et se mit à bercer l’étrange animal.
Cette invraisemblable scène dura jusqu’à ce que ses forces abdiquassent. C’était le moment qu’attendait l’autre pour se remettre à
parler.
-Je suis ton Destin, homme, et je suis venu te tuer. L’homme qui était au bord de l’évanouissement, lui répondit :
-Fais ce que bon te semble. -Je dois te dévorer, homme ; par où dois-je t’entamer ?
-Par la tête ? -Par la tête ?
Et pourquoi ?
-Parce qu’elle est têtue et qu’elle n’a pas écouté les plaintes de ma chère femme !
Le lendemain matin, l’épouse revint, elle ne trouva ni mari, ni bouc.
C’est là que se termine la légende et il semble que c’est depuis cette incroyable histoire que les hommes suivent les conseils de leurs femmes, à l’insu des autres biens sûrs, puisque devant amis et voisins, ils s’ingénient à montrer qu’ils sont maîtres de leurs décisions et que leurs épouses n’ont pas voix au chapitre !
LES YEUX DE L'ÂME
Deux hommes, les deux sérieusement malades, occupaient la même chambre d'hôpital. Un des deux hommes pouvait s'asseoir dans son lit pendant une heure chaque après-midi afin d'évacuer les fluides de ses poumons. Son lit était à côté de la seule fenêtre de la chambre. L'autre homme devait passer des journées couché sur son dos. Les hommes parlaient pendant des heures. Ils parlaient de leurs épouses et familles, leurs maisons, leurs emplois, leur participation dans le service militaire et où ils avaient été en vacances. Et chaque après-midi, quand l'homme dans le lit près de la fenêtre pouvait s'asseoir, il passait le temps à décrire à son compagnon de chambre tout ce qu'il pouvait voir dehors. L'homme dans l'autre lit commença à vivre pour ces périodes d'une heure où son monde était élargi et égayé par toutes les activités et couleurs du monde extérieur. De la chambre, la vue donnait sur un parc avec un beau lac. Les canards et les cygnes jouaient sur l'eau tandis que les enfants naviguaient leurs bateaux modèles. Les jeunes amoureux marchaient bras sous bras parmi des fleurs de chaque couleur de l'arc-en-ciel. De grands arbres décoraient le paysage et une belle vue de la ville pouvait être vue dans la distance. Pendant que l'homme près de la fenêtre décrivait tout ceci dans le détail exquis, l'homme de l'autre côté de la chambre fermait ses yeux et imaginait la scène pittoresque. Lors d'un bel après-midi, l'homme près de la fenêtre décrit une parade qui passait par là. Bien que l'autre homme ne pouvait pas entendre l'orchestre, il pouvait la voir avec l'oeil de son imagination tellement son compagnon l'a dépeint avec des mots descriptifs. Les jours et les semaines passèrent. Un matin, l'infirmière de jour est arrivée pour apporter l'eau pour leurs bains et trouva le corps sans vie de l'homme près de la fenêtre, qui est mort paisiblement dans son sommeil. Elle était attristée et appela les préposés pour prendre son corps. Dès qu'il senti que le temps était approprié, l'autre homme demanda s'il pouvait être déplacé à côté de la fenêtre. L'infirmière était heureuse de le transférer et après s'être assurée qu'il était confortable, elle le laissa seul. Lentement, péniblement, il se monta vers le haut sur un coude pour jeter son premier coup d'oeil dehors. Enfin il aurait la joie de le voir lui-même. Il s'étira pour se tourner lentement vers la fenêtre près du lit. Tout ce qu'oeil vu, fut un mur. L'homme demanda à l'infirmière pourquoi son compagnon de chambre décédé avait décrit de si merveilleuses choses. L'infirmière répondit que l'homme était aveugle et ne pouvait même pas voir le mur. Elle dit: "Peut-être, il a juste voulu vous encourager."
Epilogue...
Il y a un bonheur énorme à rendre d'autres heureux, en dépit de nos propres situations. La peine partagée est la moitié de la douleur, mais le bonheur une fois partagé, est doublé. Si vous voulez vous sentir riche, vous n'avez qu'à compter toutes les choses que vous avez que l'argent ne peut pas acheter. Aujourd'hui est un cadeau, c'est pourquoi il s'appelle le présent.prenez soins de vous
j aimerai bien commencer par cette citation que j aime beaucoup
merci
1954
1er novembre: proclamation du Front de libération nationale (FLN) qui fixe les objectifs de la lutte armée pour
l'indépendance nationale par la restauration de l'Etat algérien souverain. Une vague d'attentats contre les Français en Algérie marque le début de la guerre.
5 novembre: le gouvernement français envoie des renforts militaires en Algérie.
24 novembre: François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, prône le recours à la force.
Décembre: création du Mouvement nationaliste algérien (MNA) de Messali Hadj. Les membres du Mouvement pour le
triomphe des libertés démocratiques (MTLD) sont arrêté
1955
26 janvier: Jacques Soustelle est nommé gouverneur général d'Algérie.
31 mars: l'état d'urgence est proclamé dans les Aurès et la Grande Kabilie et la censure est instaurée.
18-24 avril: le FLN participe à la conférence du Tiers-monde à Bandoeng. La conférence exprime sa solidarité avec
l'Algérie combattante.
16 mai: les effectifs de l'armée française en Algérie sont portés à 100 000 hommes. L'Assemblée générale de l'ONU
vote l'inscription de l'affaire algérienne à l'ordre du jour.
20 août: massacres dans le Philippevillois. Le soulèvement de musulmans est sévèrement réprimé, faisant une
centaine de morts. 30 août: en raison de l'extension de la rébellion armée, l'état d'urgence est proclamé dans l'ensemble de l'Algérie.
11 septembre: à Paris, première manifestation des appelés du contingent qui refusent de partir en Algérie.
Septembre: inscription de la question algérienne à la 10e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Grève des
commerçants à Alger à la veille de l'ouverture de la session de l'ONU.
Novembre: création des SAS, Sections administratives spécialisées.
29 décembre: L'Express reproduit des photographies de l'exécution illégale d'un rebelle algérien par un gendarme
auxiliaire français, en août 1955.
1956
20 janvier: manifestations violentes à Tlemcen.
2 février: Jacques Soustelle est remplacé par Robert Lacoste.
6 février: Guy Mollet, président du Conseil, est accueilli à Alger par des manifestations d'hostilité des
Européens d'Algérie. Il déclare que "la France doit rester en Algérie et elle y restera".
9 mars: manifestations d'Algériens à Paris contre le vote des pouvoirs spéciaux.
11 mars: l'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet.
11 avril: le service militaire est porté à 27 mois, 70 000 "disponibles" du contingent de 1953 sont rappelés.
19 mai: l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (UGEMA) lance un mot d'ordre de grève pour une durée
illimitée, et invite les étudiants et les intellectuels à rejoindre le FLN et l'Armée de libération nationale (ALN).
22 avril: Pierre Mendès France, ministre d'Etat sans portefeuille, en désaccord avec la politique algérienne du
gouvernement, démissionne.
18 mai: en Algérie, 19 appelés français, arrivés depuis seulement une semaine, sont massacrés.
5 juillet: grève générale des Algériens en France et dans le département d'Alger.
20 août: le congrès du FLN à la Soummam (Kabylie) définit les buts de guerre, fixe les conditions du
cessez-le-feu, des négociations de paix et nomme le FLN comme seul et unique représentant du peuple algérien.
Septembre: les effectifs militaires sont portés à 600 000 hommes en Algérie.
22 octobre: détournement par les autorités françaises du DC-3 de Royal Air Maroc transportant plusieurs dirigeants
du FLN de Rabat à Tunis: Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider et Lacheraf sont faits prisonniers. En représailles, plusieurs dizaines de Français sont tués à Meknès (Maroc).
1er novembre: à l'occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la lutte armée, grève générale massivement
suivie dans l'Algérois. Recrudescence du terrorisme en Algérie. Les premiers attentats à la bombe sont perpétrés à Alger par le FLN. En représailles, les civils français procèdent à des
ratonnades dans Alger.
2 - 5 novembre: expédition de Suez. La France et la Grande-Bretagne attaquent l'Egypte, bombardent ses aéroports
et les installations du canal de Suez après l'attaque de l'Egypte par Israël. 15 novembre: l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.
1er - 14 décembre: le général Raoul Salan est nommé commandant en chef en Algérie.
5 décembre: le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie.
27 décembre: assassinat d'Amédée Froger, président de l'association des maires d'Algérie.
1957
7 janvier: la 10e division de parachutistes du général Massu est chargée du maintien de l'ordre à Alger. Début de
la bataille d'Alger. Janvier/février: recrudescence d'attentats à la bombe contre des civils et des militaires à Alger. Plus de 30 morts et une centaine de blessés.
Fin février: de nombreux dirigeants du FLN sont arrêtés.
26 février: le quotidien L'Humanité publie la lettre d'un soldat français qui dénonce l'utilisation de la torture
par l'armée française en Algérie. Un mois plus tard, le général Jacques de La Bollardière demandera à être relevé de son commandement en Algérie pour protester contre la torture.
Mars: Larbi Ben M'hidi, à l'origine de la création du FLN, est assassiné par les parachutistes du colonel Bigeard
après avoir été torturé.
13 avril: Djamila Bouhired, accusée d'avoir posé une bombe dans un café près de l'Université d'Alger, est arrêtée.
Torturée, elle signe les aveux demandés. Son avocate, Gisèle Halimi, ameute les milieux intellectuels français: Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, etc.
28 mai: massacre de la population civile du douar Melouza par le FLN: 301 morts et 14 blessés.
11 juin: arrestation de Maurice Audin, assistant de la faculté des sciences d'Alger.
20 septembre: l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.
29 novembre: l'Assemblée nationale vote la loi-cadre et la loi électorale de l'Algérie.
Décembre: violents combats dans l'Est Constantinois. Assassinat de Abane Ramdane, principal organisateur du
Congrès de la Soummam.
1958
Janvier - mai: bataille du barrage de l'est-Constantinois.
7 janvier: début de l'exploitation du pétrole saharien.
7 février: un avion de chasse est mitraillé depuis Sakh.
8 février: le groupement aérien de Constantine décide, avec l'accord du général Salan mais sans que le
gouvernement français soit averti, le bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef: 70 morts dont 21 enfants d'une école.
15 avril: démission du gouvernement Gaillard. Crise ministérielle en France.
26 avril: manifestations à Alger en faveur de l'Algérie française : 30 000 Algérois demandent un Gouvernement de salut public après la chute du gouvernement Gaillard.
9 mai: après l'annonce par le FLN de l'exécution de 3 prisonniers militaires français, vive indignation et nombreuses manifestations à Paris et à Alger.
13 mai: prise du gouvernement général par les Européens à Alger. Un Comité de salut public est créé sous la
présidence du général Massu et on fait appel au général de Gaulle.
14 mai : "Vive de Gaulle" lancé par Salan à Alger. De Gaulle se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la
République.
28 mai: grande manifestation pour la défense de la République à Paris, de la place de la Nation à la place de la
République.
1er juin: l'Assemblée nationale investit de Gaulle par 339 voix contre 224.
4 juin: dans un discours à Alger, de Gaulle déclare aux européens "Je vous ai compris".
19 septembre: formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ferhat Abbas est le premier
président du GPR.
28 septembre: la nouvelle Constitution est approuvée par référendum (79% de oui en métropole, 95% en Algérie).
Naissance de la Ve république le 5 octobre.
3 octobre: De Gaulle annonce à Constantine un plan de développement en 5 ans pour l'Algérie.
23 octobre: dans une conférence de presse, de Gaulle propose au F.L.N. la paix des braves.
19 décembre: le général Challe et Paul Delouvrier reprennent les fonctions du général Salan.
21 décembre: De Gaulle est élu président de la République.
1959
30 janvier: De Gaulle renouvelle l'offre de paix en Algérie.
6 février: début du plan Challe, basé sur le principe de la pacification, en Oranie.
18 avril: le journal Le Monde divulgue le rapport accablant qu'a présenté Michel Rocard, jeune énarque socialiste,
sur les camps de regroupement organisés par l'armée française en Algérie. Michel Debré, alors Premier ministre, dénonce une campagne de dénigrement téléguidée par le parti communiste.
5-12 juillet: opérations "étincelles" dans le Hodna.
Fin juillet: début des opérations "Jumelles" en Grande Kabylie.
27-31 août: première tournée des popotes de de Gaulle en Algérie: "Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne
flottera sur l'Algérie".
Début septembre: début des opérations "Pierres précieuses" en Petite Kabylie
16 septembre: De Gaulle proclame le droit des Algériens à l'autodétermination par référendum, propose sécession,
francisation, association.
28 septembre: refus du GPRA qui exige l'indépendance totale avant toute discussion.
10 novembre: appel de de Gaulle au cessez-le-feu.
28 novembre: Ben Bella et les dirigeants arrêtés en 1956 sont désignés comme négociateurs par le FLN
1960
19 janvier: le général Massu est muté en métropole pour avoir critiqué la politique du général de Gaulle.
24 janvier: début de la semaine des barricades à Alger. 22 morts, 150 blessés le premier jour.
13 février: explosion de la première bombe atomique française au Sahara
3 - 5 mars: deuxième tournée des "popotes": de Gaulle en Algérie insiste sur la nécessité d'une victoire complète
et le droit de la France à rester en Algérie, mais parle d'une "Algérie algérienne liée à la France". Il renouvelle l'offre de négociations.
30 mars: le général Challe est démis de ses fonctions de commandant en chef en Algérie.
9 juin: rencontre entre de Gaulle et Si Salah à l'Elysée.
25/29 juin: entretiens de Melun avec les émissaires du GPRA. Echec des négociations quand le GPRA se rend compte
qu'il s'agit de négocier le cessez-le-feu.
5 septembre: discours de De Gaulle, "L'Algérie algérienne est en route". Procès à Paris des membres du "réseau
Jeanson" de soutien au FLN. Jean-Paul Sartre envoie une lettre au tribunal.
6 septembre: publication du "Manifeste des 121" sur le droit à l'insoumission en Algérie.
Octobre: rafles d'Algériens à Paris et en banlieue
22 novembre: création d'un poste de ministre d'Etat des affaires algériennes, confié à Louis Joxe
23 novembre: départ de Paul Delouvrier, remplacé par Jean Morin, comme délégué général du gouvernement en Algérie.
9/12 décembre: dernier voyage de De Gaulle en Algérie. Manifestations populaires violentes à Alger, pour le
soutien au FLN et au GPRA, et l'indépendance de l'Algérie.
20 décembre: les Nations unies reconnaissent à l'Algérie le droit à l'autodétermination.
1961
8 janvier: les Français se prononcent par référendum, à 75% pour le droit à l'autodétermination du peuple
algérien.
Fin janvier: création de l'Organisation armée secrète (OAS) rassemblant des activistes européens contre
l'indépendance de l'Algérie.
20 février: rencontre entre Georges Pompidou et le FLN en Suisse
26 avril: échec du putsch des généraux à Alger. Dans la nuit du 21 au 22 avril, les généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan avaient tenté de s'emparer du pouvoir. De Gaulle assume les pleins
pouvoirs aux termes de l'article 16 de la Constitution.
20 mai/13 juin: premiers entretiens d'Evian.
14 juillet: recrudescence des attentats de l'OAS.
20 juillet: nouveaux entretiens entre la France et le FLN au château de Lugrin. Ajournement à cause du Sahara.
5 août: première émission pirate de l'OAS à Alger. Salan dirige l'OAS.
Août/septembre: nombreux attentats du FLN et de l'OAS en Algérie.
5 septembre: De Gaulle admet qu'une Algérie indépendante et associée à la France aura vocation à réclamer le
Sahara.
6 octobre: instauration d'un couvre-feu à Paris et en région parisienne pour les seuls Algériens, de 20h30 à 5h30
du matin, avec fermeture à 19 heures des débits de boissons tenus et fréquentés par les Algériens.
17 octobre: manifestations pacifiques de plusieurs dizaines de milliers d'Algériens dans les rues de Paris. La
répression est brutale: des dizaines de morts, des centaines de blessés et plus de 10'000 arrestations. Des corps sont jetés dans la Seine.
Automne: attentats de l'OAS en Algérie. Arrivée à Alger des brigades spéciales anti-OAS, les "barbouzes".
19 décembre: la CGT, la CFDT, l'UNEF, le PSU et le PCF organisent en France des manifestations en faveur de la
négociation avec l'Algérie et contre l'OAS, qui a procédé ces derniers mois à de nombreux attentats et assassinats d'officiers, de commissaires et de juges de la métropole.
1962
Janvier: attentats à Alger et en métropole commis par l'OAS et les anti-OAS.
8 février: manifestation, à l'appel des syndicats et de partis politiques, contre les exactions de l'OAS et pour
la paix en Algérie. Violente réaction policière: 8 morts et plus de cent blessés au métro Charonne.
18 février: pourparlers des Rousses (Jura).
7 mars: ouvertures des négociations d'Evian.
16 mars: signature des accords d'Evian. Ils comprennent un accord de cessez-le-feu applicable le 19 mars à 12 h et
des déclarations publiées par les 2 parties: la version française mentionne des pourparlers avec le FLN, la version algérienne avec le GPRA. Il ne s'agissait pas d'un traité entre deux Etats,
mais d'un programme commun proposé à la ratification par référendum (le 8 avril 1962 en France et le 1er juillet 1962 en Algérie).
19 mars: annonce officielle du cessez-le-feu en Algérie.
23 mars: insurrection et siège de Bab-el-Oued.
26 mars: à Alger, les troupes françaises ouvrent le feu sur une foule d'Européens qui manifestent contre les
accords d'Evian: 46 morts et 200 blessés.
8 avril: référendum en métropole: 90,7% des voix approuvent les accords d'Evian.
25 mai: réunion du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) à Tripoli 1er juillet : référendum
d'autodétermination en Algérie. L'indépendance est approuvée par 99,72% des voix.
3 juillet: De Gaulle reconnaît l'indépendance de l'Algérie.
5
juillet: proclamation de l'indépendance nationale. Bilan de la guerre: de 300'000 à 500 ou 600'000 morts selon les sources.mais plus de 1 million et 1/2 millions ont
donner leurs vies pour que moi et les autres respire la liberte .